SSRA efficience technique: cas de Niger
Capacités organisationnelles, mobilisation et utilisation des ressources dans le cadre des interventions en santé sexuelle et reproductive des adolescents dans les pays en développement : cas du Niger
Les résultats de cette thèse font ressortir dans un premier temps un éventail d’interventions en SSRA mises en œuvre et d’acteurs avec des profils variés qui sont impliqués dans le processus d’élaboration et la mise en œuvre de ces interventions au Niger. Les décennies 2000 et 2010 ont constitué les périodes où la plupart des interventions ont été mises en œuvre pour améliorer la SSRA. L’État demeure l’acteur principal, mais il est accompagné techniquement et financièrement par d’autres acteurs. Parmi ces derniers, il y a les bailleurs de fonds constitués par des institutions des Nations unies comme le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et la Banque Mondiale, des gouvernements des pays amis du Niger, des fondations et des institutions de recherche. L’État reste la deuxième source de financement. Toutefois, bien que beaucoup d’efforts aient été consentis pour améliorer l’accès aux services de SSRA, des adolescents non mariés éprouvent des difficultés d’accès, car beaucoup de structures de santé n’offrent pas ces services à cette population. Au Niger, seuls 29% des structures de santé ont déclaré offrir le panier de services de PF aux adolescents non mariés en 2017 contre 70% et 60% respectivement au Burkina Faso et au Ghana.
Plusieurs facteurs expliquent cette offre. Parmi ces derniers, il y a le genre du premier responsable dont les résultats montrent que les structures de santé dirigées par les femmes ont plus de chance d’offrir le panier de services PF aux adolescents non mariés que celles dirigées par un homme. De plus, l’analyse de profil effectuée sur ces structures montre une hétérogénéité. Au Ghana, par exemple, on trouve un profil plus diversifié composé des centres de santé, des hôpitaux et polycliniques et des « Community-based Health Planning and Services » (CHPS) tandis qu’au Burkina Faso et au Niger, ce sont plutôt des structures de santé du premier niveau. Le secteur privé est aussi assez présent alors qu’il ne l’est qu’à une proportion très marginale (moins de 1%) au Burkina Faso et au Niger. En savoir plus