Prévention de la violence sexiste paralysante et queer
Prévention de la violence sexiste paralysante et queer : faire le lien entre la justice pour les personnes handicapées, la joie queer et l’éducation au consentement
Bien que souvent relégués à la périphérie des conversations sur la prévention de la violence basée sur le genre, les impacts invalidants de la subjectivité traumatisée affectent les capacités des survivants à participer pleinement à la vie sexuelle et contribuent à ce que les survivants soient deux fois plus susceptibles d’être (re)victimisés sexuellement que leurs pairs n’ayant pas subi de traumatismes. Dans le présent article, nous cherchons à mettre en place des approches queer et crip de la prévention de la violence basée sur le genre, en particulier l’éducation au consentement, en nous inspirant des expériences affectives de joie sexuelle queer et crip des survivants de traumatismes invalidants et 2SLGBTQ+, ainsi que des manières radicalement désordonnées dont ils établissent leurs propres réseaux de soins pour des relations sexuelles profondément agréables, selon les principes de la justice pour les personnes handicapées. Refusant les interprétations pathologisantes des survivants comme ceux qui ont besoin d’être guéris, nous soulignons la subjectivité traumatisée comme emblématique de l’ambiguïté et de l’ambivalence inhérentes au sexe, ainsi que les possibilités d’une sexualité bienveillante et consensuelle qui va au-delà du concept de consentement utilisé dans les lois binaires (Oui/Non) de consentement des sociétés coloniales, néolibérales et capitalistes. En nous appuyant sur les travaux de théoriciens crip et queer tels que Mia Mingus, Alison Kafer, Leah Piepzna-Samarasinha et J. Logan Smilges, nous révélons comment les principes de justice pour les personnes handicapées, tels que l’interdépendance, l’accès collectif et l’accès à l’intimité, offrent des compréhensions transformatrices pour les efforts de lutte contre la violence. En savoir plus