L’esanté dans l’ e-Chaos : Trop d’interventions de cybersanté à travers l’Afrique subsaharienne.

L’esanté dans l’ e-Chaos : Trop d’interventions de cybersanté à travers l’Afrique subsaharienne.

13 février 2023 Actualités 0

« L’eSanté et la santé numérique sont des secteurs en forte croissance dans l’industrie de la santé. La santé numérique utilise les technologies de l’information et de la communication pour améliorer la santé, ce qui élargit le concept d’eSanté pour inclure les consommateurs numériques et un plus grand nombre d’appareils intelligents et d’équipements connectés, ainsi que d’autres applications des technologies numériques dans le domaine de la santé telles que l’Internet des objets, l’intelligence artificielle, les Big Data et la robotique.

Cependant, une revue de portée a révélé qu’il y a trop d’interventions eSanté en Afrique subsaharienne, avec une duplication élevée à l’intérieur et entre les pays. La plupart des solutions se concentrent sur l’extraction de données et nécessitent la participation du personnel soignant pour fonctionner. De plus, la majorité des solutions sont axées sur la prestation de services plutôt que sur le renforcement du système de santé dans son ensemble.

Il est temps pour les décideurs en matière de santé numérique en Afrique subsaharienne (ASS) de mettre en place des mesures et des institutions pour guider, coordonner et surveiller l’adoption future de la santé numérique dans la égion, afin de mettre fin à la duplication et d’encourager des interventions qui renforcent de manière globale les systèmes de santé.

L’Afrique subsaharienne est dotée de solutions de santé numérique en nombre et en fonctions distinctes. Dans une revue e portée, ont été documentées 738 interventions de santé numérique distinctes à différents niveaux de fonctionnement dans la région de l’Afrique subsaharienne au cours des 10 dernières années.

Celles-ci ont tendance à être concentrées dans quelques pays (par exemple, le Kenya, l’Ouganda, l’Éthiopie, le Malawi) avec un niveau sans précédent de duplication au sein et entre les pays :
– Une sur cinq n’a aucun lien avec les résultats des services de santé.
– Seule la moitié des interventions de santé numérique peuvent être classées comme
« établies ».
– Deux sur trois se concentrent uniquement sur des solutions dans un bloc d’interventions, ce qui limite l’intégration.
– La plupart (92 %) ont besoin de l’engagement des agents de santé pour pouvoir fonctionner.
– La plus grande proportion (84 %) se concentre sur la gestion de données, par opposition à l’amélioration de la prestation de services.
– Un biais en faveur de la prestation de services (81,7 %) par rapport aux cinq autres éléments constitutifs du renforcement des systèmes de santé (les cinq autres éléments constitutifs du renforcement du système de santé sont : ((ii) ressources humaines en santé (iii) les systèmes d’information sur la santé, (iv) l’accès aux médicaments, vaccins et technologies essentiels (v)le financement, et (vi) le leadership/gouvernance.
– Une préférence pour le ciblage des prestataires de soins (91,8%) au détriment des trois autres usagers cibles Clients Managers et gestion de données
– Un grand défi dans la mise à l’échelle des interventions avec seulement 53% signalées comme établies.
– 84 % des interventions se concentre sur une sorte d' »exploration de données », au lieu d’améliorer la prestation de services.
– 78,8 % des solutions de santé numériques sont alignées sur 20 % des catégories de systèmes désignées.

Les lacunes dans l’utilisation de la santé numérique pour renforcer les systèmes de santé sont évidentes. Il y a peu de preuves systématiques sur le nombre et les fonctions des outils numériques dans la région. La revue a mis en évidence la nécessité de redéfinir la stratégie d’idéation, de développement et de mise à l’échelle de la santé numérique dans la région.

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