Cyberviolences sexuelles entre partenaires intimes
Cyberviolences sexuelles entre partenaires intimes : Vécu de cyber-victimisation chez les jeunes adultes (18-25 ans), consentement, conséquences délétères et impact sur la santé mentale.
Cette recherche visait à explorer les expériences de cyberviolences sexuelles vécues par les jeunes femmes adultes âgées de 18 à 25 ans, avec un accent particulier sur l’impact de ces violences notamment sur la santé mentale et la perception du consentement. Grâce à une méthodologie qualitative, nous avons recueilli les témoignages de participantes, permettant ainsi une analyse thématique de leurs vécus.
Les résultats obtenus montrent que ces cyberviolences, souvent perpétrées dans le cadre de premières relations amoureuses, ont des répercussions profondes sur les victimes. Parmi les conséquences principales figurent la méfiance envers les relations futures, une dégradation de l’estime de soi, ainsi que des impacts psychologiques tels que des sentiments de honte, de culpabilité et, dans certains cas, des troubles physiques.
En ce qui concerne la notion de consentement, nos participantes ont globalement acquis une meilleure compréhension de son importance, notamment dans les interactions en ligne. Toutefois, certaines d’entre elles continuent de faire face à des difficultés à poser des limites claires en raison d’une pression liée à leurs expériences antérieures.
Les implications de cette étude sont multiples. D’une part, elle met en lumière la nécessité de renforcer les programmes d’éducation au consentement, en particulier dans les contextes numériques. D’autre part, elle souligne l’importance de mettre en place des ressources adaptées pour accompagner les victimes de cyberviolences sexuelles, tant sur le plan psychologique que sur le plan relationnel.
Enfin, bien que cette étude ait permis d’approfondir notre compréhension de ce phénomène, des recherches complémentaires sont nécessaires pour examiner d’autres aspects, tels que l’impact des nouvelles technologies comme l’intelligence artificielle sur les formes futures de cyberviolences. Il serait également pertinent d’élargir l’échantillon à d’autres populations afin de mieux appréhender les spécificités culturelles et sociales influençant la perception et la tolérance de ces violences. En savoir plus